L’intelligence artificielle (IA) est en train de transformer le monde tel que nous le connaissons. Elle influence de nombreux aspects de notre vie quotidienne et professionnelle, et son impact sur le monde du travail est particulièrement significatif. L’étude Humania, réalisée en 2019 par Wavestone, offre une analyse approfondie de ces transformations. Dans cet article, je vous propose d’examiner ses conclusions sur l’impact de l’IA sur les emplois de demain.

Le groupe de travail de cette étude est composé : 

• De DRH volontaires, de Directeurs opérationnels, de représentants de startups, d’une personne rédigeant une thèse sur la matérialisation de l’éthique en Intelligence Artificielle. Les membres du comité de pilotage : Adeo – Association Familiale Mulliez, Armée de Terre, BPCE, Crédit Agricole, CNRS, Domoscio, Fondation Malakoff Médéric Handicap, Johnson Controls, Le Lab RH, Neobrain, Orange, Préfecture de Police, Prologue.ai, SNCF, Talk4, ENEDIS ;
• Du Cercle Humania, sponsor de l’étude et représenté par son président Ghislain MISSONNIER et par Roland KARSENTY, DRH Europe MEA Latam du Groupe Johnson Controls ;
• De Wavestone, pilote et producteur de l’étude, représenté par Maud AYZAC et Thibault CHEVALEYRIAS.

L’ambition IA

L’intégration de l’IA dans les entreprises nécessite une vision claire et une stratégie bien définie. Selon l’étude Humania 2019, la définition de l’ambition de l’IA est une étape cruciale de cette stratégie. Les objectifs à atteindre doivent être clairement formulés, en identifiant la valeur ajoutée que l’IA pourrait apporter aux projets stratégiques de l’entreprise.

L’analyse des gains potentiels en termes de compétitivité est essentielle. Cela peut se traduire par le développement de nouveaux services ou l’amélioration de la productivité, notamment par l’automatisation de certaines tâches. Les moyens et les grands jalons pour atteindre ces objectifs doivent être clairement définis.

L’identification et la priorisation sont des éléments déterminants dans la réussite de l’adoption de l’IA. Les cas d’usage clés de l’IA doivent servir à de réelles transformations de l’activité. Ce ciblage permet de prendre position, de façon réaliste, sur le potentiel de l’IA via l’analyse de la faisabilité des solutions techniques au regard notamment de la valeur apportée au métier, de l’infrastructure SI, de la politique de données, du coût, des délais et des compétences nécessaires.

Enfin, il faut avoir une vision systémique de la transformation numérique de son organisation et elle doit analyser les impacts de l’IA sur le modèle social de l’entreprise et sa politique RH. L’enjeu est d’accompagner les profils IA et les autres profils de l’entreprise pour la réussite des cas d’usage et, à terme, pour l’adoption de l’IA à l’échelle de l’entreprise.

L’IA et l’éthique des données

L’étude Humania 2019 souligne l’importance de repenser les données et l’IA dans un cadre éthique. En effet, l’IA repose sur l’utilisation de grandes quantités de données, et la manière dont ces données sont collectées, stockées et utilisées soulève des questions éthiques importantes. L’étude suggère que l’équilibre entre performance, éthique et responsabilisation des hommes est crucial. Elle propose l’idée de labels d’éthique pour valoriser les solutions et entreprises les plus responsables.

L’IA et les intelligences humaines

L’étude explore également la question de la compatibilité entre l’IA et les différentes formes d’intelligence humaine. Elle pose la question de la collaboration entre l’IA et les humains en entreprise et comment l’IA peut rendre les humains plus collaboratifs, créatifs et productifs. L’IA, en effet, ne remplace pas l’intelligence humaine, mais la complète. Elle peut prendre en charge des tâches répétitives et analytiques, laissant plus de place à l’humain pour la créativité, la résolution de problèmes complexes et l’interaction sociale.

L’impact de l’IA sur les emplois

L’un des aspects les plus importants de cette étude est l’examen de l’impact de l’IA sur les emplois. L’IA a le potentiel de transformer de nombreux emplois, en automatisant certaines tâches et en en créant de nouvelles. L’étude examine différentes hypothèses sur l’impact de l’IA sur les emplois et la place de l’homme dans cette transformation. Elle conclut que l’IA aura un impact significatif sur les métiers et la façon de les exercer.

Le rôle de la fonction RH dans l’adoption de l’IA

L’étude souligne le rôle majeur de la fonction Ressources Humaines dans l’adoption de l’IA. Les politiques RH doivent être repensées pour anticiper les besoins en compétences liées à l’IA. Les processus RH, tels que le recrutement, la formation et la mobilité, doivent être redéfinis avec l’IA au cœur de ces processus.

Accompagner l’adoption de l’IA

Enfin, l’étude identifie les actions clés à mener pour accompagner les acteurs de l’organisation dans l’adoption de l’IA. La DRH a un rôle crucial à jouer dans toutes les phases de l’adoption de l’IA, de la définition de l’ambition IA à sondéploiement à l’échelle de l’entreprise. L’accompagnement des acteurs de l’organisation s’inscrit dans la continuité des plans de transformation numérique.

L’IA est en train de transformer le monde du travail, et il est crucial de comprendre ces transformations pour préparer les emplois de demain. L’étude Humania 2019 offre, ainsi, des pistes de réflexion précieuses pour comprendre ces transformations et préparer l’avenir.