Hugo Baillet - The future is now

Zuckerberg et Altman soutiennent l’IA Act

Dans une récente réunion avec le Commissaire européen Thierry Breton, Mark Zuckerberg, PDG de Meta Platforms Inc., et Sam Altman, PDG d’OpenAI, ont exprimé leur soutien à l’AI Act de l’Union européenne. Ce projet de règlement, qui est actuellement en phase finale de négociations, vise à encadrer l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans le bloc européen. Les deux dirigeants de la Silicon Valley semblent avoir gagné les faveurs de la Commission européenne grâce à leur position​.

L’AI Act de l’UE propose une approche basée sur le risque pour réguler l’IA, en classant les systèmes IA en quatre catégories de risque : risque inacceptable, risque élevé, risque limité et risque minimal ou nul. Les systèmes qui présentent un « risque inacceptable » seront interdits, tandis que les systèmes à « risque élevé » seront évalués avant leur mise sur le marché et contrôlés pendant leur utilisation. Les systèmes à « risque limité » devront se conformer à des exigences de transparence minimales et les systèmes à « risque minimal ou nul » n’auront pas d’obligations supplémentaires en vertu de la loi. Les violations de l’AI Act pourraient être punies par des amendes pouvant atteindre 30 millions d’euros ou 6% du chiffre d’affaires mondial​.

Zuckerberg et Altman se sont déclarés « alignés » sur l’approche basée sur le risque de l’UE et ont convenu de mesures telles que le marquage numérique. Altman a ajouté qu’il appréciait « vraiment l’institution européenne, et la perspective de prendre ce sujet aussi sérieusement ». Il a également exprimé son impatience de travailler avec l’UE pour offrir un service européen en conformité avec le marché européen​.

Nick Clegg, président des affaires mondiales de Meta, a exprimé un sentiment similaire, affirmant que son entreprise « a partagé [son] soutien aux objectifs de l’IA Act. Bien que nous devions étudier les détails, nous reconnaissons qu’il est important pour les entreprises technologiques d’être ouvertes sur le travail qu’elles font en matière d’IA et de s’engager de manière collaborative à travers l’industrie, les gouvernements et la société civile »​.

Si l’AI Act n’est pas encore définitivement adopté, l’UE espère aboutir à la version finale d’ici la fin de l’année. Les députés européens ont, en effet, voté en juin une version modifiée du projet initialement proposé par la Commission européenne​.

Cette collaboration entre les géants technologiques et les régulateurs pourrait aider à façonner un cadre global pour la réglementation de l’IA, en favorisant la transparence et en protégeant les droits des utilisateurs.

Il reste à voir comment ces réglementations seront mises en œuvre et quel sera leur impact sur le paysage technologique mondial. Dans tous les cas, il est clair que l’UE est déterminée à prendre des mesures pour réguler l’IA et à encourager les entreprises à adopter des pratiques plus transparentes et éthiques en matière d’IA.

Hugo Baillet
Hugo Baillet
Avec plus de 15 ans d'expérience en marketing et communication, dont 10 ans à des fonctions de direction, je porte aujourd'hui mon regard sur l'intelligence artificielle et son impacte sur la stratégie des entreprises et des nouveaux métiers. The future is now.